Les fossés au bord des routes constituent des milieux bien particuliers avec une flore souvent très différente de celle des paysages traversés. Trois raisons à cela :
- le sol des talus routier a souvent été remué par les engins de chantier, il est plus meuble et plus perméable ;
- lors des pluies, le ruissellement de l'eau sur la route s'écoule vers les fossés et en fait des milieux plus humides ;
- la route, lorsqu'elle est en surélévation, crée un obstacle suffisant pour que le sable et les graines transportées par le vent se déposent dans les fossés.

Flore dans un fossé urbain.

Après une grosse pluie, un fossé est envahi par des herbes, roquette et mauve, comestibles sous la forme de salades cuites.

Astragalus gombo, le 'pois du chameau'.

Catananche caerulea, une plante méditerranéenne commune sur les hauts plateaux ou dans le Haut-Atlas et qui ne pénétre guère dans le Nord du Sahara qu'au long des routes.

Crambe kralikii.

Solanum elaeagnifolium, une plante américaine qu'on ne rencontre qu'au bord des routes dans le Sahara.

Forsskaolea tenacissima est une plante caractéristique des pentes rocheuses ; d'habitude elle a une taille bien plus modeste que ces grosses touffes qui profitent d'un surplus d'alimentation en eau.

Cynodon dactylon, le chiendent 'pied-de-poule', une plante pionnière commune dans les flaques lorsqu'elles s'assèchent.

Stipagrostis plumosa, une graminée peu commune, pousse ici dans les bourrelets sableux déposés par le vent.

Les talus routiers des hauts plateaux de l'oriental ou du Nord du Sahara peuvent être recouverts sur des kilomètres d'une bande continue de Halogeton sativus, une chénopodiacée annuelle.