Dayet, pl. daya : cuvette circulaire qui collecte les eaux de pluie sur les regs ou sur les hamadas, lorsque la pente est trop faible pour que se créent des lignes de drainage.
Les dayas sont de taille très variable : de quelques mètres à quelques centaines de mètres de diamètre.
Après les pluies, leur sol limoneux peut conserver de l'humidité de plusieurs semaines à plusieurs mois.
Leur sol est le plus souvent exempt de sels sur les hamadas, mais il peut être plus ou moins salé dans les plaines alluviales.
Ce sont les milieux les plus riches dans le désert et ils sont très exploités par les nomades : coupe des arbres, culture bour ou pâturage.

L'extrème Sud-Est du Maroc et le piémont algérien de l'Atlas saharien étaient parsemés de grandes dayas boisées par des Pistachiers de l'Atlas et des Jujubiers. Ces dayas ont beaucoup souffert de la coupe des arbres pour le charbonnage et d'une mise en culture bour souvent vouée à l'échec.
Côté marocain, il en reste quelques unes, fort belles, visibles depuis la route nationale sur le trajet Aïn-Beni-Mathar / Bouarfa / Figuig.

A l'ouest de Bouarfa, la N10 traverse la plaine de Tamlelt qui est en fait une immense daya où se jettent plusieurs oueds. Le centre de cette daya est recouvert de plantes des sols salés, notamment Atriplex halimus et Halocnemum strobilaceum, alors que la périphérie est occupée par des cultures bour.

Une surprenante daya entre Bouanane et Boudnib. On la repère depuis la N10 à cause de l'impressionnant bouquet de palmiers sauvages qui pousse en son centre, vraisemblablement sur un suintement artésien. La végétation dense qui tapisse cette daya est composée de plantes des sols salés comme par exemple Frankenia pallida.




Deux photos d'une grande daya sur la hamada de Boudnib.



Ces deux dayas abritent des plantes rares dans le Tafilalet mais communes sur les hauts-plateaux. Elles témoignent de ce que le climat du Tafilalet aujourd'hui saharien, était plus humide dans le passé.