Bour : cultures réalisées sans irrigation et dépendant donc totalement des pluies.
La pluviométrie moyenne dans le Tafilalet est comprise entre 50 et 100mm de pluie par an alors que la culture des céréales n'est possible qu'au delà de 250mm.
Sauf années tout à fait exceptionnelles, la culture des céréales est donc impossible sans irrigation artificielle sauf dans les dayas ou dans les maaders où se concentrent les eaux pluviales.
Mais même dans ces milieux, l'agriculture bour est très aléatoire car le soleil et les vents peuvent griller les céréales sur pied.
Les sols du Sahara sont riches en minéraux et donc fertiles tant qu'ils ne sont pas trop salés.
Les cultures bour sont riches en adventices, soit issues de la flore en place, soit apportées avec les semences.
Mais il faut relativiser : il n'y a qu'une petite partie du maader (quelques centaines d'hectares) qui permet ces récoltes ; ailleurs le sol est trop salé ou pas assez irrigué.
Les bonnes années sont irrégulières : 2015 et 2018 ont été bonnes, 2016 et 2017 mauvaises.
1000kg par hectare c'est beaucoup pour le Sahara mais dérisoire devant les 10000kg par hectare des agricultures intensives européennes ou américaines.
Les bonnes années le maader de Sidi-Ali suffit à nourrir les habitants du village mais il ne génère pas de surplus significatif qui serait commercialisable.